Le marché immobilier a connu une année 2017 record ! Boosté par des taux d’emprunt très attractifs mais aussi par les dispositifs du Prêt à Taux Zéro élargi et la prolongation de la loi Pinel, le nombre de transactions s’est envolé pour atteindre des chiffres jamais vus (près d’1 million de ventes dans l’ancien).  La production de prêts et de rachat de crédits a également atteint des sommets. Retour sur une année historique !

2017, une année record pour les ventes de biens immobiliers

Selon les bases notariales, le volume de ventes de logements anciens était estimé à 952 000 à fin septembre 2017. A la fin 2017, on relève près de 986.000 ventes, soit presque le million de transactions !

Des chiffres encore jamais atteints en France, avec une progression de +15,5% de ventes par rapport à l’année 2016, déjà excellente avec ses 838 000 ventes de logements anciens sur l’ensemble du territoire. La progression est ainsi de 15,1% sur un an en Ile-de-France (181 900 ventes) et de 15,6% en province (770 100 ventes).

Le marché du neuf a également été très dynamique, boosté par le dispositif Pinel qui a incité beaucoup d’acheteurs souhaitant défiscaliser (près de 15% des acquéreurs de biens en 2017). Le dispositif du prêt à taux zéro élargi depuis début 2016 a également fait revenir les primo-accédants sur le marché. Ces jeunes investisseurs ont ainsi représenté près de 45% des emprunteurs en 2017.

L’une des particularités de l’année 2017 est également la forte hausse des ventes sur le littoral, notamment dans les villes de Dinard et de Saint-Malo. Un grand nombre de retraités se sont offerts ces logements haut de gamme en résidence principale ou secondaire, avec souvent la vue sur mer en bonus. La tendance est aussi au retour des gros budgets, avec l’acquisition de grands appartements qui avaient du mal à se vendre auparavant.

Des taux du crédit fortement incitatifs

Tout au long de l’année, la demande a été boostée par des taux de crédit qui sont restés très bas malgré la crainte d’une remontée exprimée en début d’année par les spécialistes.

Les quelques hausses de taux qui avaient été observées à la fin 2016, ont participé à inciter les actes d’acquisition des attentistes au début de l’année.

En Janvier 2016, on pouvait ainsi obtenir des taux de 1,55% en moyenne sur 20 ans. Après avoir connu quelques hausses au premier trimestre, les taux étaient redescendus à l’été pour remonter légèrement à la rentrée puis stagner, voir baisser, sur la fin d’année. Actuellement, un crédit se négocie en moyenne 1,4% sur 15 ans et 1,6% sur 20 ans, soit une hausse finalement très réduite sur une année glissante.

Une production de crédits très importante

Dans ce contexte de marché immobilier en pleine forme, la production de crédit a également été remarquable, avec un montant moyen emprunté de 217 000 euros selon l’Observatoire du Crédit Logement.

Après un premier trimestre particulièrement dynamique, elle a ralenti pour repartir dès la fin du mois d’octobre. Sur les cinq premiers mois de 2017, le montant total des crédits immobiliers distribués avait déjà atteint 156 milliards d’euros. Pour rappel, en 2016, il s’élevait sur l’ensemble de l’année à 251 milliards d’euros. En 2017, on devrait relever près de 270 milliards d’euros de crédits immobiliers délivrés.

On note également que de nombreux ménages ont opté pour les avantages du rachat et de la renégociation de prêts. Ainsi, en janvier 2017, d’après les chiffres de la banque de France, la part des renégociations de crédit immobilier représentait 61,6% des nouveaux crédits logement ! Au premier trimestre, cette proportion a commencé à se réduire, pour s’établir à 52,1% à la fin mars.  La baisse de la part des renégociations au sein de la production de crédits s’est également poursuivie sur le reste de l’année, tout en restant conséquente : 23 % en octobre et 20 % au mois de novembre.

Des prix du marché immobilier en hausse sur tout le territoire

Le volume des transactions est au plus haut et naturellement la hausse des prix immobiliers accompagne cet accroissement de la demande.

Ainsi, les hausses s’installent durablement dans les grandes villes. On notait au troisième trimestre 2017, une hausse du prix des appartements dans l’ancien avoisinant les +5,1% sur un an, avec une hausse plus marquée en Ile de France (+5,8%) qu’en province (+4,5%).

Globalement, à l’exception de Saint-Etienne, Le Havre et Dijon, toutes les grandes villes françaises ont vu leurs prix au mètre carré augmenter en 2017. La palme des augmentations revenant à la ville de Bordeaux, avec une hausse de 12 % sur un an (à 3.590 euros le m2.)

Les professionnels s’attendent à une accalmie en 2018, mais cette nouvelle année démarre aussi sous de très bons auspices. Le retour de la croissance, des taux toujours très attractifs, la prolongation du PTZ et de la loi Pinel devraient continuer à dynamiser le marché.