L’inflation est de retour en France. Loin des niveaux atteints dans les années 80, elle s’établit aux alentours de 2%, au-delà des moyennes enregistrées ces quatre dernières années. Quelle incidence sur les taux du crédit ? Comment les emprunteurs profitent-ils de cette hausse des prix ? Pour vous, Solution Finance fait le point. La hausse des prix et l’inflation se confirment Avec un été qui témoigne d’un indice des prix à la consommation en hausse de 2,3% en variation annuelle, l’inflation est bel et bien de retour. Essentiellement due à l’augmentation des prix de l’énergie (+14% sur un an), elle est également renforcée par l’augmentation des taxes (notamment sur le tabac). Enfin, l’alimentation et les produits frais sont également en hausse et participe de cette inflation qui s’installe. Ce retour de l’inflation pourrait-il entrainer une remontée des taux de l’emprunt ? Pour l’instant, on n’observe rien de tel. La remontée des taux est loin d’être inévitable et rien n’indique que les conditions de crédit se dégradent d’ici la fin de l’année. La Banque Centrale Européenne, bien qu’elle ait commencé à réduire le versement de liquidités, ne souhaite pas relever ses taux directeurs avant l’été 2019. Le rendement des obligations d’Etat, sources de financement pour les banques, se maintient donc à des niveaux très bas. Par ailleurs, les établissements bancaires ont toujours la volonté de conquérir de nouveaux clients par le biais du crédit immobilier et continuent à se livrer une forte concurrence qui aboutit à un niveau général des taux toujours très attractif. Des taux réels qui passent en territoire négatif Les taux moyens du crédit immobilier restent toujours à des niveaux proches de leurs planchers historiques. Le taux moyen des crédits immobiliers à la rentrée était de 1,43 %, stables depuis le début de l’été. Traditionnellement, les banques attendent la rentrée pour proposer leurs dernières offres commerciales, avant que le marché ne rentre en sommeil pour l’hiver. Il n’y a donc aucun nuage à l’horizon pour les conditions d’emprunt. En conséquence, pour les emprunteurs, une inflation de 2% représente plutôt une bonne nouvelle. Mécaniquement, la hausse des prix parallèlement à un coût de l’argent très bas, aboutit à des taux réels qui deviennent négatifs. Ainsi, en théorie, aujourd’hui, les emprunteurs gagnent de l’argent en s’endettant.