Bien que le moral économique des français reste maussade, le pouvoir d’achat devrait reprendre des couleurs cette année. Annoncé par le président Emmanuel Macron à la sortie du grand débat national, le geste fiscal concerne pas moins de 17 millions de ménages. Au total le gain moyen serait de 304 euros pour l’impôt sur le revenu et de 555 euros en moyenne grâce à la suppression de la taxe d’habitation. Soient près de 5,5 milliards d’euros d’allègement qui ne seront pas prélevés en 2020.

Une révision des barèmes fiscaux pour un allègement jamais vu depuis 2007

D’après les chiffres du ministère de l’économie, la baisse d’impôt annoncée par Emmanuel Macron doit profiter à 17 millions de contribuables avec un gain moyen de 304€ sur l’impôt sur le revenu.

Ainsi pour les 12,2 millions de contribuables soumis à la première tranche (à partir de 25 405€), la baisse atteint en moyenne 350€ grâce à un taux réduit de 14 à 11%. Concernant les 5 millions de foyers de la deuxième tranche, le gain moyen serait de 180€.

Les foyers imposables aux revenus moyens sont les grands gagnants de cette révision des barèmes fiscaux. En effet, les contribuables de la troisième tranche ne devraient pas en profiter, car le seuil d’entrée a été abaissé (72 644€ au lieu de 73 779€).

Suite au grand débat national consécutif au mouvement des “gilets jaunes”, la baisse avait été annoncée par la loi des finances 2020. Beaucoup de français ont pu en constater les effets dès ce mois de janvier, en recevant leurs fiches de paies.

La suppression de la taxe d’habitation pour 80% des foyers

A ces réductions de l’IR (impôt sur le revenu) viendra s’ajouter la suppression totale de la taxe d’habitation pour 80% des foyers fiscaux. Soit un gain moyen de 555€ pour les ménages français concernés.

Pour les 20 % restants, l’allègement sera progressif, avec une réduction de 30 % de la taxe en 2021, puis de 65 % en 2022. La suppression totale étant prévue pour 2023. Au final, la réforme devrait bénéficier à 24,4 millions de foyers fiscaux pour un gain moyen de 723 €.

Si l’on additionne tout cela, les classes moyennes inférieures peuvent espérer une déduction fiscale totale de 859 € dès 2020.

Le moral économique des français reste en berne

Malgré ces réductions supérieures à ce que prévoyait l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), beaucoup de français restent pessimistes quant à la bonne santé de leur pouvoir d’achat 2020.

Ainsi, le moral économique a reculé de 6 points en janvier d’après le baromètre mensuel Odoxa. La perspective d’une année de difficultés financières sur fond de mouvement social semble avoir réduit l’effet bénéfique des baisses d’impôts.

Plus de trois quarts des personnes interrogées restent pessimistes quant à la situation économique du pays (77% des sondés). En outre, 1 français sur 2 considère que 2020 sera une année de difficultés économiques (53% des sondés).

La réforme des retraites et la croissance inquiètent près de 77% des personnes interrogées, 57% redoutent une hausse des impôts et prélèvements et 26% envisagent une crise immobilière.

Malgré les nouvelles mesures, seuls 23% des français estiment que leur pouvoir d’achat devrait augmenter cette année.

A retenir : les taux du crédit se maintiennent toujours à des niveaux exceptionnellement bas. C’est pourquoi les emprunteurs souhaitant gagner en pouvoir d’achat sont encore nombreux à faire le choix du rachat de crédits. Sous réserve d’être réalisé en respectant les bonnes pratiques, remplacer ces anciens prêts par un crédit unique aux conditions de taux et de durée plus avantageuses peut s’avérer une option gagnante pour améliorer son reste-à-vivre.