[su_lightbox type=“image” src=“https://www.solutioncredit.com/wp-content/uploads/2014/06/career-111932_640.jpg”]Le fichier positif sur les rails… malgré quelques doutes[/su_lightbox]Depuis le temps qu’on en parle, le Registre National des Crédits aux Particuliers devrait prochainement voir le jour avec pour objectif de prévenir la majeure partie des cas de surendettement.

Le fichier positif adopté par les sénateurs

Appelé aussi “fichier positif”, ce dispositif est dans les cartons gouvernementaux depuis quelques années déjà, mais avec l’adoption par le Sénat, le 14 septembre dernier, de la loi Hamon créant le Registre national des crédits aux particuliers (RNCP), la France va rejoindre la majorité des États européens qui disposent déjà d’un outil similaire.

Pour rappel, ce fichier vise à regrouper l’ensemble des crédits d’un particulier pour permettre aux organismes prêteurs de connaître précisément sa situation avant de lui accorder éventuellement un nouveau crédit. L’objectif prioritaire est bel et bien de réduire les risques de surendettement des ménages, sachant que l’abus des crédits à la consommation, amortissables ou renouvelables, se retrouve dans la plupart des dossiers les plus graves.

Un registre qui ne regroupe finalement pas tous les crédits

Néanmoins, les détracteurs du projet y voient déjà un certain nombre de failles, à commencer par l’absence des crédits immobiliers dans la listes des emprunts répertoriés. Or même si le crédit immobilier n’est présent que dans une minorité de dossiers de surendettement (8 à 10%), ces cas sont souvent aussi les plus sévères car les sommes concernées sont généralement plus importantes. Autre problème, le RNCP ne pourra contenir que les crédits à la consommation contractés après sa création. De fait, dans les premiers temps de la mise en place du fichier, les prêteurs n’auront pas forcément connaissance des crédits plus anciens de leurs clients, ce qui pourra fausser leur appréciation et les conduire à aggraver leur situation en leur accordant ce que le journal Les Échos appelle “le fameux crédit de trop”.

Bref, autant de questions qui vont inciter parlementaires, professionnels et observateurs à faire preuve d’un maximum de vigilance durant les premiers mois de fonctionnement de ce fichier, lequel reste malgré tout une avancée notable dans la lutte contre le surendettement. En attendant, le rachat de crédits reste une alternative intéressante pour les particuliers qui souhaitent réduire la charge mensuelle de leurs emprunts, quitte à prolonger la durée globale d’endettement.