QUEL POUVOIR D’ACHAT POUR LES MENAGES FRANCAIS EN 2019 ?

Défini par la quantité de biens et de services que l’on peut acquérir avec un revenu donné, le pouvoir d’achat reste la préoccupation majeure des français, en ce début d’année 2019. Il constitue l’indicateur clé du moral des ménages. Bien qu’il ne cesse d’augmenter en valeur depuis 2007, le pouvoir d’achat reste perçu comme étant en baisse constante. Quelles sont les prévisions de pouvoir d’achat en 2019 ? Quelles sont les mesures qui incitent à l’optimisme ? Y’aura-t-il des perdants et des gagnants ? Faisons le point à l’aube de cette nouvelle année…

L’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) vient de publier une étude sur l’économie de la France en 2019. Parmi ses prévisions, on relève une augmentation du pouvoir d’achat qui devrait atteindre une hausse de +2% cette année.

 Pourtant, malgré cette conjoncture favorable, nombreux sont les français à émettre des doutes quant à l’augmentation réelle de leur pouvoir d’achat. D’après une étude du CSA : 54 % des ménages estiment que leur pouvoir d’achat a diminué pendant les douze derniers mois, (contre 48 % en 2017).

Quelles sont les nouvelles mesures favorables au pouvoir d’achat ?

En 2019, la suppression de la taxe carbone et le gel des prix de l’électricité et du gaz annoncés par le gouvernement, devraient permettre une augmentation des revenus des ménages de l’ordre de 0,1 %.

Parmi les nouveautés prévues par le gouvernement, l’augmentation du smic de 100 euros, devrait également avoir un effet positif. Pour certains, la somme est peu significative, pour d’autres, elle peut faire toute la différence entre un dossier de crédit immobilier accepté et un refus.

Grâce à cette hausse de revenus de 100 €, mais aussi grâce à la légère baisse des taux (- 0,10 % depuis 1 an), la capacité d’emprunt avec un Smic augmentera début 2019 de 10.000 € pour un prêt sur 25 ans par rapport à début 2018. Conséquence, cette hausse de revenus devrait bel et bien permettre d’acheter une plus grande surface ou un logement plus près des centres-villes… sous-réserve de faire appel à un établissement créditeur prenant en compte la prime d’activité - qui constitue la majeure partie de l’augmentation du Smic

Pouvoir d’achat 2019 : des gagnants et des perdants ?

Calculé par l’Insee chaque année, selon une unité de consommation, le pouvoir d’achat varie si l’on est actif ou retraité, aisé ou moins aisé. De même les nouvelles mesures impactent différemment les ménages français selon leur situation.

La prise en charge de la cotisation maladie et chômage par la CSG, devrait être comparable à une réversion de 4,5 milliards d’euros pour les ménages français et elle devrait profiter aux salariés dans leur ensemble.

Cependant, du côté du soutien financier de l’État, même si les plus modestes ne seront pas oubliés et certaines aides revalorisées, comme la prime d’activité 2019 (Un milliard d’euros de reversé), l’allocation adulte handicapé ou encore la hausse du minimum vieillesse (700 millions d’euros de reversé), les retraités estiment que la hausse du pouvoir d’achat ne sera pas générale pour tous.

La loi des Finance 2019, prévoit en effet de limiter à 0,3% la revalorisation des pensions de retraite en 2019, bien que l’inflation devrait atteindre cette année-là 1,3% selon Bercy. La perte de pouvoir d’achat pour les retraités concernés pourrait ne pas être anodine.

De plus, même si une partie des français verront leur taxe d’habitation baisser, les prélèvements indirects augmentent (santé, carburants…) et c’est ce qui a notamment motivé le démarrage de la crise des gilets jaunes.

Enfin, le calcul de la prime d’activité est jugé complexe. Si la prime d’activité remplace la prime pour l’emploi depuis 2016, elle prend en compte dans son calcul, plusieurs critères différents selon la situation de chaque français : le salaire perçu, les aides sociales versées, notamment l’APL, les autres ressources (pensions alimentaires, indemnités chômage, etc), le nombre de personnes composant le foyer. En moyenne, elle s’élève à 163€, auxquels s’ajouteront, pour ceux qui y sont éligibles, l’augmentation prévue par le gouvernement. Pour la recevoir, les bénéficiaires doivent effectuer la demande auprès de la CAF ou de la MSA pour le régime social agricole.

Gagner en trésorerie avec le rachat de crédits en 2019 ?

Depuis début 2018, les taux d’emprunt n’ont pratiquement pas varié, subissant même plutôt une légère baisse sur toutes les durées. Si en janvier 2018, il était possible d’emprunter sur 10 ans à des taux allant de 0,80% a` 1,15 %, sur la même durée aujourd’hui, les taux moyens sont de 0,75% a` 1,15%. Les taux du crédit ont donc renoué avec leur plus bas niveau historique et restent donc particulièrement attractifs pour les emprunteurs.

Cette situation devrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin du premier semestre 2019. Les spécialistes n’envisagent pas une hausse des taux pour cette année, en raison de la concurrence que se livre les établissements bancaires, de la nécessité de soutenir la croissance faible, et du maintien des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne à 0%.

Pour les emprunteurs qui ont contracté de nombreux emprunts (prêts immobiliers, prêts à la consommation, crédits revolving), l’option du rachat de crédits peut donc s’avérer payante. Par cette opération financière, il est possible de diminuer ses mensualités en augmentant ainsi son reste à vivre et donc, in fine, d’élever son pouvoir d’achat.

Particulièrement rentable s’il concerne des taux élevés (découverts bancaires, crédits renouvelables…), le rachat de crédits qui consiste à regrouper vos anciens prêts en un seul prêt de consolidation aux conditions plus avantageuses, présente également l’avantage de favoriser de nouveaux investissements sans alourdir votre trésorerie.