Alors que la loi Lagarde, adoptée par la précédente majorité pour lutter contre les abus du crédit à la consommation, est entrée en vigueur en mai 2011, l’actuel ministre de l’Economie et de la Consommation Benoît Hamon a annoncé qu’un nouveau texte viendrait réformer le crédit renouvelable dès l’automne.

La concrétisation d’une volonté politique

Ce texte serait présenté dans un « paquet consommation » visant à accroître encore davantage la protection des consommateurs. Applicable en 2013, cette mesure répondrait à la volonté expresse de la majorité présidentielle qui, lorsqu’elle était dans l’opposition, était favorable à la suppression pure et simple du crédit renouvelable. D’ailleurs, on retrouve cette volonté dans le projet 2012 du Parti Socialiste, lequel prévoyait d’interdire le crédit renouvelable pour mettre en place « un crédit social à la consommation assorti à la gestion de ses finances personnelles ».

Des mécanismes existent déjà comme le rachat de crédits

M. Hamon précise que sa mission prioritaire est d’éliminer tout instrument susceptible d’accélérer le surendettement ou de fragiliser les familles. Rappelons que si le nombre de dossiers de surendettement ne cesse de croître depuis des années, il existe pourtant certains dispositifs permettant aux emprunteurs de retrouver une gestion saine de leurs finances personnelles. C’est le cas par exemple du rachat de crédits qui consiste à regrouper tous ses emprunts en un seul et même crédit mieux étalé dans le temps. Il en résulte généralement des mensualités allégées grâce auxquelles les ménages endettés peuvent refaire surface et reprendre le contrôle de leur budget.